Hommage à Claude Wiéner

Claude Wiéner 2017                                

Claude Wiéner nous a quittés le 30 octobre 2022, il avait eu 100 ans le 2 juin 2022.

C’était un fidèle ami de l’abbaye de Boscodon. Il y a fait des séjours réguliers, où son humour nous réjouissait, sa simplicité le rendait proche de chacun (il était toujours rapide à s’atteler à la vaisselle après les repas), et la profondeur de ses propos était nourrissante. Même lorsqu’il n’a plus pu y venir, lorsqu’il avait quitté Ivry pour résider à la maison Marie-Thérèse à Paris, il continuait à s’intéresser à la vie de l’abbaye, et il a encore été adhérent de l’ANBD en 2022. Le bureau de l’ANDB lui avait envoyé des vœux pour son centenaire.

Le 21 juillet, Xavier Debilly, supérieur du séminaire de la mission de France m’envoyait le pouvoir de Claude pour notre assemblée générale et m’écrivait : « Je suis passé rendre visite à Claude Wiéner hier après-midi. Comme de coutume, je lui ai lu son courrier, dont votre lettre qui accompagnait les documents de l’ANDB. Il était heureux de vos nouvelles. Et il a insisté pour que je vous transmette son pouvoir pour l’AG du 7 août. C’est moi qui ai complété le formulaire, mais c’est bien sa signature, toute tremblotante. »

À l’église d’Ivry, sa ville, le mardi 8 novembre, Monique et Bernard Quentin, Anne et Éric Reyssat ont pu être présents pour lui dire adieu au cours d’une célébration à son image, simple, chaleureuse, amicale, pleine d’une foi profonde et sereine. Nous y avons retrouvé Bernard Aléonard, ami commun à Boscodon et Pontigny et nous avons été heureux de découvrir des aspects de la vie de Claude que nous ignorions, de faire connaissance avec un de ses neveux et avec Xavier Debilly, et eux aussi semblaient contents que Boscodon soit représenté. Claude avait choisi lui-même les lectures de cette messe, Deutéronome 24, 17-22 : « tu ne biaiseras pas avec le droit d’un émigré ou d’un orphelin », le psaume 22 : « Le Seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquer », Apocalypse 21, 1-6 : « Voici que je fais toutes choses nouvelles », et l’évangile de Jean, 21 , 15-17 : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? ».

Et pour conclure, un extrait de ses Souvenirs, écrit en 2003, qui se trouvait sur le livret du déroulement de ses obsèques :
Le message chrétien se résume en quelques phrases infiniment simples : « Dieu est amour », « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés », ces phrases elles-mêmes ne prennent vraiment sens que situées dans cette vie, dans cette histoire. Histoire d’amour au-delà des heurts et des tensions de toutes sortes. Le dernier mot, c’est que tout être est aimé de Dieu, que l’espérance reste toujours possible, que Dieu est toujours là : « Dieu était là et je ne le savais pas » dit Jacob (Genèse 28, 16). Et cela est vrai de l’origine de l’histoire à son achèvement (Matthieu 28, 20). Ces affirmations de foi sont et restent au cœur de la communauté des croyants, même si elles ne sont pas partagées par « ceux du dehors ». Et l’ambition du croyant sera toujours de communiquer au plus grand nombre cette conviction, cette espérance.

Merci, Claude, et au revoir.

Le bureau de l’ANDB

Documents disponibles :

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